Il faut savoir différencier IRL et IG [RP fini]

J'avais réussi à échapper aux surveillants, encore une fois.

Ils voulaient me faire quoi ? Me faire un procès ? Certes, j'avais lancé ma table sur ce gars, mais c'était bien mérité ! De quel droit se moquait-il de moi ainsi ? J'avais mes problèmes, il avait les siens. Est-ce que j'allais m'intéresser à lui, moi ? Certainement pas ! Et de toute façon... l'entendre jure comme il l'avait fait une fois s'être mangé la table en plein figure, c'était tout simplement merveilleux, alors je ne regrettais rien.

Et je n'avais vraiment aucun remords au fait qu'il allait sans doute être hospitalisé, handicapé, et tout le reste. Peut-être comprendrait-il qu'un ''accident'' peut arriver à tout le monde, avec une ou deux jambes en moins ?

J'avais l'habitude d'aller m'acheter un bubble tea – qui remplaçait mes habituels milk shake quand je ne vivais pas encore au Japon – et d'arpenter les rues calmes, de peur d'être retrouvée par les surveillants de mon pensionnat. Aussi je continuais à marcher dans cette petite rue presque déserte, où deux, trois personnes passaient furtivement.

-Quel bâtard, laissait-je sortir en repensant – avec un sourire – à ce que j'avais fait à ce gars.

Je levai mes yeux oranges vers ce type devant moi, et réalisai que j'avais parlé un peu trop fort, attirant un regard, je crois.

-Euh, m'excusai-je, pas toi, hein !

Je me sentis un peu ridicule, car il était bien possible que ce type ne m'ait même pas entendue lancer un insulte dans le vide. J'allais presser le pas pour disparaître de la vue de cet inconnu... quand je remarquai qu'en fait, il ne m'était pas si inconnu que ça.

-Mais, tu es...

J'étais sorti prendre l'air, fatigué de ma journée et je me promenai, en étant habillé assez légèrement, trop pour la majorité des gens malgré les températures assez froides dehors et d'autant plus que nous étions le soir. J'aimais bien ces petites sorties nocturnes, la ville montrant un tout nouveau visage ainsi que les gens qui étaient dehors la nuit. Cependant, je n'aimais pas trop les grands rues, parfois trop animées par les commerces de nuit et les gens, je préférai les petites ruelles calme où passaient moins d'une dizaine de personnes en même temps m'évitant les mauvais rencontres des grandes rues et le bruit infernal qui y régnait. Ces petites ruelles avaient de mauvaises réputation mais il suffisait d'avoir l’œil pour repérer les gens susceptibles de vous agresser, de plus, ils restaient en général toujours dans la ruelle alors que la majorité des gens traversaient cette dernière.


J'étais dans une de ces petites ruelles avançant d'un train normal quand j'entendis une voix devant moi: Quel bâtard ! 
La personne qui avait dit ça était une fille arrivant près de moi et leva les yeux vers moi tandis que je les baissai vers elle. La fille était vraisemblablement plus jeune que moi vu qu'elle était plus petite que moi de pas loin d'une dizaine de centimètre et avait des yeux oranges, couleur d'yeux que je n'avais jamais vue avant. Elle avait les cheveux d'un sorte de brun. Le noir ne me permit de ne pas en voir plus, je n'avais pas mes yeux d'Imp de New ALO non plus.


-Euh, pas toi hein! s'excusa-t-elle ayant remarquée que j'avais entendu ce qu'elle avait dit avant.
J'allais lui répondre que ce n'étais pas grave avant qu'elle m'en empêche en prenant la parole en première

-Mais tu est... Elle semblait me connaître alors que je ne l'a connaissais pas, du moins, pas de ce que je m'en souvienne dans ma mémoire. Je ne parlai qu'a très peu de gens à l'école à part Elzabeth maintenant et je ne me souvenait pas d'une fille aux yeux oranges. Je ne l'avais jamais vue. Ou peut être m'avait-t-elle vu dans New ALO? Pour en être certain, je lui répondis d'une voix calme reprenant sa phrase:
Je suis...?

Je le connaissais, oui. Il était presque identique à son personnage, les différences étant dans ses yeux couleur noisette et dans son regard qui froid mais sans être méchant. Habillé légèrement malgré les températures basses du moment – moi j'avais froid, alors pourquoi pas lui ? – je le détaillai de haut en bas, presque la bouche ouverte. Alors, il était ici ?

-Je suis... ?

Je repris une gorgée de mon bubble tea pour m'empêcher de répondre quelque chose de mielleux à cette fausse question, et finis par me reprendre.

-Fonus ?

Il lui était évidement impossible de me reconnaître, puisque j'étais... différente de mon personnage IG. Comment pourrait-il penser que moi, petite Charlotte, j'étais ce Jimmy dans New ALO ? En tous cas, j'étais terriblement contente de le voir IRL. Mais comment allait-il réagir en constatant que je n'étais pas du tout la même personne IRL ? Que IG, j'étais un heal, et que IRL, j'envoyais des pauvres gens – non, pas ''pauvre'', il l'avait mérité, cette table – à l'hôpital ?

-Tu te rappelles de Jimmy ? tentai-je alors en me replongeant dans mon bubble, en espérant très fort qu'il me dise ''oui, bien sûr !''.

-Bien sûr que je me rappelle de lui !

Je crois que mon petit coeur en métal s'arrêta en entendant ça, tellement j'étais contente. J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais j'avais oublié que j'étais en train de boire mon bubble tea. Le thé sortit évidement de là où il était – j'allais l'avaler, donc je me passe des détails ! – et je me sentis alors pitoyable en m'essuyant vivement avec ma pauvre manche de la veste de mon uniforme. Génial ! l'excuse ''je vous assure que j'étais présente au dortoir'' n'allait plus du tout marcher, si j'avais un souvenir de ma petite promenade.

Qu'est-ce qu'il allait penser de moi, maintenant qu'il m'avait vu faire une gaffe pareille ? Il allait se moquer, c'était certain. J'entendais déjà ses rires – je suis certaine que son rire est super jivzenhiubltr comme tout le reste – à propos de mon ''recrachage de bubble tea en direct''. Rien que d'imaginer ça me fit virer au rose. Qu'est-ce que je pouvais bien faire, maintenant ?

Elle ouvra sa bouche pour me répondre mais elle se recracha dessus ce qu'elle venait de boire vu qu'elle était en train de boire. Elle commença à s'essuyer vivement avec sa manche ce qui eu pour effet d'étaler un peu plus les traces de boissons sur elle. Puis gênée par la situation, je vit son visage virer au rose.

La plupart des gens se moquerai d'elle mais je n'étais pas la plupart des gens et je ne trouvais cela pas très drôle, en sachant qu'étant mouillée a cause de ça elle risquai d'attraper froid.
Je sortit un paquet de mouchoirs de ma veste et je le lui donna 
-Tiens, c'est mieux que ta manche je pense. lui dis-je toujours calmement puis j'enleva ma veste me laissant avec un haut noir à manche longues et je la recouvrit avec ma veste
Je ne veut pas que tu attrape froid. dis-je d'un ton gentil et rassurant.

Eh bien non, il ne s'était pas moqué. Pourtant je m'apprêtai déjà à m'enfuir loin pour qu'il m'oublie à jamais, ou à le mettre K.O pour avoir ri d'une façon qui ne me plaisait pas. Mais non, il compatissait, et se montrait même gentil. Pourquoi il était gentil ?

Je pris alors le paquet de mouchoirs et restai figée pendant qu'il me donnait sa veste. J'avais une vague impression de déjà-vu, c'était très étrange. J'aurais bien voulu lui dire merci, mais je me contentai de le fixer d'un air presque méfiant. Je n'avais pas l'habitude que quelqu'un s'occupe ainsi de moi.

Mais en fait, il y avait un feu d'artifice dans ma tête. Fonus était gentil, et son créateur aussi ! Il ne faisait pas partie de ces gens – comme moi – qui se cachait entièrement derrière leurs personnages ! J'en étais ravie.

J'attrapai machinalement une de mes mèches pour l'enrouler autour de mon doigt – comme je faisais toujours en ''situation non confortable'' – et jurai en constatant les conséquences du bubble tea sur moi.

-Mes câbles... soupira-je en sentant toute l'électricité statique due au thé.

Puis je réalisai enfin que Fonus m'avait posé une question.

-Euh, repris-je vivement, oui c'est moi ! Je veux dire, c'est moi Jimmy ! Enfin, c'est bizarre de dire ça...

Elle me fixa d'un air méfiant sûrement non habituée a ce que les gens soient gentils avec elle chose que je comprenais, puis elle attrapa une de ses mèches de cheveux pour l'enrouler autour de son doigt, signe qu'elle était génée.

Elle me regarda: -Mes câbles... soupira-t-elle. Cette histoire de câbles me revint en mémoire, elle avait été victime d'un accident qui la condamna à avoir des parties du corps à être remplacée par des parties métalliques et des câbles...

Avant que je prenne la parole, elle se reprit vivement:
-Euh, oui c'est moi ! Je veux dire, c'est moi Jimmy ! Enfin c'est bizarre de dire ça... Je ne trouvais pas cela trop bizarre, mais on pensait comme on voulait. Elle avais répondu aux questions qui trottaient dans ma tête depuis que je venait de commencer à lui parler.

Euh, sa va pour tes câbles? lui demandai-je anxieux m’inquiétant un peu pour elle. puis je rajouta d'un ton rassurant: -Pour ma veste, tu peut la garder pour l'instant, je n'en ai pas besoin vu que je n'ai pas froid.

-Euh, ça va pour tes câbles ?me demanda-t-il, anxieux.

-Oui, répondis-je d'un voix peut-être timide.

Très bien, il avait décidé de me faire rougir. N'ayant aucune envie qu'il me voie ainsi – bon, c'était sans doute trop tard, mais tant pis – je baissai la tête, espérant que mes cheveux cachent ma couleur.

-Pour ma veste, tu peux la garder pour l'instant, je n'en ai pas besoin vu que je n'ai pas froid.

-Je n'ai pas froid non plus...

Si, il faisait froid, mais je n'aimais pas me faire ''assister'' comme ça. De toute façon, si j'avais froid, c'était de ma faute. Car oui, si j'étais restée sage dans mon pensionnat, je serais au chaud. Triste et seule, certes, mais au chaud !

Elle me répondit d'un oui assez timide puis elle baissa la tête elle rougissait sans aucun doute, mais elle n'aimait sûrement pas qu'on la voit comme ça.
-Je n'ai pas froid non plus... me répondis-t-elle après que je lui ai donné ma veste mais elle avait l'air d'avoir froid, elle se refusait juste que je l'aide.

-Garde là quand même. lui dis-je avant d'enchaîner avec une autre question:
-Mais sinon que fais-tu là à cette heure çi? En y pensant, je trouvais ça bizarre qu'elle étais dehors, dans le froid à cette heure-ci dans les ruelles, une jeune fille comme elle risquait les mauvaises rencontres même si elle avait sûrement de quoi se défendre...

-Garde la quand même. Mais sinon que fais-tu là à cette heure-ci ?

Je jouai à nouveau avec ma mèche – et tant pis pour le statique – en entendant cette question. Je m'apprêtai à lui mentir, mais je n'en fis rien. Après tout, j'aiais bien Fonus, alors je n'avais aucune raison de trouver une excuse pour m'en tirer. J'espérais simplement qu'il n'allait pas me faire la morale.

-J'ai fugué de mon pensionnat, avouai-je en regardant par terre, parce qu'ils me saoulent tous.

Je ne comptais pas raconter l'épisode de la table, sauf peut-être s'il demandair des détails. Je n'avais pas envie qu'il me voie comme une dangereuse psychopathe !

J'ai fugué de mon pensionnat, parce qu'ils me saoulent tous. Me dis-t-elle en regardant le sol.
Elle vivais en pensionnat alors... sa ne doit pas être facile tout les jours pour elle, c'est une raison valable selon moi même si concrètement ce n'est pas très recommandé et que en revenant, on lui ferra sûrement la morale, chose que je m’abstiendrai de faire.
Il s'était sûrement passer un événement pour qu'elle fugue à cette heure ect... je n'osa pas lui demander plus de détails que ça.

Et tu compte faire quoi maintenant? lui demandai-je intrigué vu que techniquement elle n'avait nul part où aller et que malgré qu'elle en ai marre de son pensionnat, elle devra y retourner. Je pense, selon ce qu'elle veut faire rester avec elle jusqu’à ce qu'elle rentre: je ne la connaissais certes peu mais je ne me voit pas laisser une jeune fille dehors dans le froid tard...

Ce que je comptais faire maintenant ? Eh bien, je pouvais très bien aller là où j'allais habituellement, c'est-à-dire à ma seconde maison, où étaient mes amis... mais je pouvais aussi prétendre être seule et désorientée.

-J'avais envie de voir personne, avouai-je finalement sans trop mentir, mais puisque tu es là...

Il avait l'air de s'en faire à mon sujet, alors si ça pouvait le rassurer de veiller sur moi, je n'allais pas dire non. Parce que bon, arpenter les rues avec un charmant jeune homme, c'était tout de même mieux que d'arpenter les rues seule !

-Je suis contente de te voir IRL, osai-je dire pour reprendre la conversation.

Et est-ce que lui aussi était content de me voir IRL ? Après tout, je changeais vraiment beaucoup de mon personnage IG, alors que lui, que ce soit dans New ALO ou dans le monde réel, il était presque pareil – ce qui, à mon humble avis, n'était pas du tout une mauvaise chose.

-J'avais envie de voir personne, mais puisque tu es là... répondis-t-elle. je la regardai de mes yeux noisettes, et ses paroles me rassuraient un peu vu qu'elle acceptait en autre que je reste avec elle.

Elle rajouta -je suis contente de te voir IRL rajouta-t-elle pour reprendre la conversation. Cette phrase me gêna sur le coup mais je ne le montra pas et à vrai dire, j'étais content de la voir IRL aussi même si IG elle était en faite un garçon, elle garde le même caractère IG/IRL, et on apprécie une personne à son caractère et non à ce qu'elle est physiquement non?

Je suis aussi content de te voir IRL lui répondis-je avec un sourire Même si c'est la première fois que je rencontre une personne qui change le sexe de son personnage dans un jeu alors que c'est une pratique assez courante rajouta-je toujours souriant.
J'avais un peu peur qu'elle prenne mal ce que je venais de dire mais j'étais franc et je pense que c'est bien d'être franc.

''Je suis aussi content de te voir IRL'' avait-il dit.

La suite de ses paroles ? Aucune idée. J'étais restée bloquée sur son ''je suis aussi content de te voir IRL''. Tous ces mots tournaient en boucle dans mon esprit. Réagis, Cha, il a arrêté de parler... je crois.

-Tu veux bien m'accompagner jusque chez moi ? demandai-je pour ne pas montrer que je n'avais absolument rien écouté à ce qu'il avait dit ensuite.

Car finalement, j'avais envie de rentrer ''chez moi''. Non pas que rester avec Fonus me dérangeait – jamais une telle chose n'allait me passer par la tête ! l – mais je ne voulais me risquer à être retrouvée par mon pensionnat avec lui, parce que j'étais certaine que cette histoire allait lui attirer des ennuis.

-Du moins, me corrigeai-je , si ça ne te dérange pas... Je ne voudrais pas qu'on te voie avec moi, ou tu aurais des problèmes. Mais je sais par où passer pour ne pas être retrouvée par les surveillants.

Je ne pus retenir un rire qui dévoila tout mon sarcasme habituel.

-Quoique tout compte fait, ils ont sans doute abandonné à partir à ma recherche depuis longtemps.

Elle eue un léger moment d'absence avant de me demander:
-Tu veux bien m'accompagner jusque chez moi? Je la regarda avant de donner mais ma réponse mais elle rajouta: -Du moins, si ça ne te dérenge pas... Je ne voudrais pas qu'on te voie avec moi, ou tu aurais des problèmes. Mais je sais par où passer pour ne pas être retrouvée par les surveillants.
Elle eue un rire sarcastique en pensant en disant cela, cela ne me choqua pas ou autre mais elle avait sûrement fuguée plusieurs fois pour connaitre un chemin où elle était sûr de ne pas être retrouvée par ces derniers.

-Quoique tout compte fait, ils ont sans doute abandonné à partir à ma recherche depuis longtemps. Je pensa alors qu' ils devaient êtres habitués après tout si elle avait fuguée plusieurs fois auparavant et ils savaient qu'elle allait revenir mais je trouva quand même mauvais de leur part si ils ne sont pas partis à sa recherche avec le froid dehors.
Je lui répondis gentillement avec un sourire: Oui je veut bien te ramener, sa ne me dérange en aucun point. Et au pire, des problèmes en plus ne me dérangerai pas vu ceux que j'ai déjà. Je la trouvais sympathique et à vrai dire, je m’inquiétai à l'idée de la laisser rentrer seule.
Avant juste, dis-moi ton prénom? lui demandai-je toujours avec un sourire

-Oui je veux bien te ramener, ça ne me dérange en aucun point.

Je crois que je ne pouvais pas être plus heureuse à ce moment-là.

-Et au pire, continua-t-il, des problèmes en plus ne me dérangeraient pas vus ceux que j'ai déjà.

Alors, il avait aussi des problèmes ? Est-ce que je pouvais l'aider ? Je devais bien avouer que ça me dérangerait de ne pas lui rendre la pareille pour son aide.

-Avant juste, reprit-il avec un sourire, dis-moi ton prénom ?

Je relevai mon visage, affichant un semblant de sourire. Je n'allai pas me cacher éternellement de toute façon.

-Charlotte, dis-je simplement.

Je réalisai que ''Fonus'' n'était certainement pas son vrai nom – ce serait très bizarre – alors ma curiosité se réveilla.

-Et toi ?

Suite à ma question, elle releva son visage m'affichant un léger sourire et me répondis simplement:
-Charlotte.
J'aimais bien son prénom et je nota que c'était un prénom qui faisait assez européen mais qui n'était pas du tout originaire du japon.
-Et toi ? me demanda-t-elle curieuse.

C'est un joli prénom. lui répondis-je avant de répondre à sa question: Je m'appelle Florian.

J'étais prêt à accompagner Charlotte jusqu'à son pensionnat même si j'aurai aimé passé plus de  temps avec elle pour qu'on se connaissent un peu plus en sachant en plus que nous nous étions séparés sur New ALO prenant chacun un chemin différent.
Je leva les yeux au ciel regardant le ciel noir à cause la nuit et les étoiles dans le ciel en réfléchissant à cela avant de reposer mon regard sur Charlotte.
On y va? Tu me montre le chemin? lui demandai-je gentillement.

-C'est un joli prénom, me dit-il, me faisant – évidement redevenir rose. Je m'appelle Florian.

Alors, lui non plus, il n'était pas japonais à l'origine ? Décidément, je ne rencontrais que des étrangers, c'était bien la peine de déménager au Japon !

-On y va ? reprit-il après un moment à réfléchir à propos de je-ne-savais-quoi, tu me montres le chemin ?

-Oui, répondis-je en attrapant machinalement ma mèche pour jouer avec, on peut passer par là.

Evidément, je n'avais pas l'habitude de passer par des chemins trop fréquentés, alors me retrouver dans une ''ruelle sombre'' m'inquiétait un peu. Pas pour moi, non, mais plutôt pour Fonus, ou Florian IRL. Si quelqu'un venait nous attaquer ou quoi que ce soit d'autres, je savais que je n'aurais aucun mal à me défendre, mais lui... le pourrait-il ?

-Tu as dit que tu avais des problèmes ? finis-je par demander pour avoir une quelconque discussion, et sans doute aussi pour arrêter de m'inquiéter.

-Oui, on peut passer par là me répondis-t-elle en rattrapant une de ses mèches pour rejouer avec.
Nous commencions donc à prendre des petites ruelles pour avancer, j'espérais que nous ne ferrons pas de mauvais rencontres même si je savais me défendre, je n'aimais pas trop me battre, préférant plutôt prendre les coups sans broncher car la violence ne résolvait rien dans ce monde selon moi.

Alors que nous avancions en silence, Charlotte me posa une question:
Tu as dit que tu avais des problèmes? Oui j'en avais mais je ne voulais pas lui en parler, ne voulant pas la préoccuper avec mes problèmes alors qu'elle avait déjà les siens, et puis elle risquait de sûrement s’inquiéter pour moi.
Oui mais ils ne sont pas très importants. lui répondis-je sans vouloir dire de détails espérant avoir étancher sa soif de curiosité sur ce sujet.

-Oui, mais ils ne sont pas très important.

Je connaissais très bien ce ton. J'avais bien trop l'habitude de l'entendre pour ne pas savoir ce qu'il voulait dire vraiment. Aussi j'eus l'idée de parler la première, espérant que ça l'encourage à m'en dire plus. Inutile de garder ses problèmes pour soi. Et puis, si je pouvais me rapprocher...

-J'ai lancé ma table sur un élève, commençai-je alors sans aucune forme de remord, parce qu'il me saoulait. Les gens ont un peu trop tendance à prendre le défi de me pousser à bout. Alors il y en a toujours qui font leurs mâlins, à leurs risques et périls.

Peut-être qu'entendre mes ''histoires'' allaient lui montrer qu'il n'allait pas m'inquiéter, ou je ne savais trop quoi.

-J'aime aider les gens que j'apprécie, continuai-je alors, ça m'aide à ne pas dérailler, comme j'ai pu le faire aujourd'hui.

Je tournai alors mes yeux vers lui, esquissant un sourire.

-Toi aussi, repris-je, tu fais des trucs bizarres quand tu es énervé ?

Charlotte commença alors à parler:
-J'ai lancé ma table sur un élève, parce qu'il me saoulait. Les gens ont un peu trop tendance à prendre le défi de me pousser à bout. Alors il y en a toujours qui font leurs mâlins, à leurs risques et périls. Elle me disait cela sans aucune forme de remords, remords que je n'avais pas eu moi non plus en tuant tout ces joueurs PK sur SAO...
-J'aime aider les gens que j'apprécie, continua-t-elle, ça m'aide à ne pas dérailler, comme j'ai pu le faire aujourd'hui. Elle essayait de me convaincre de lui parler de mes problèmes, mais je ne sais si j'étais prêt à me résigner à le faire, j'avais peur de sa réaction.
Elle tourna ses yeux vers moi:
Toi aussi, repris-t-elle, tu fais des trucs bizarres quand tu es énervé ?

Je la regarda dans les yeux plusieurs secondes voir une dizaines avant de me lancer:
En bref, je suis resté coincé 2 ans sur ce jeu mortel qui me fit perdre une personne qui comptait pour moi et j'en suis venu à la venger en tuant les gens du même type que ceux qui l'avait tuée. sa avait l'audace d'être direct mais je la regardai alors toujours attendant sa réaction. Je me dit alors qu'elle partira tout simplement ou qu'elle me frappe pour avoir tuer des gens, mais j'avais mes raisons et je ne n'étais pas prêt psychologiquement de nouveau à conter mon histoire...

-En bref, se résigna-t-il, je suis resté coincé deux ans sur ce jeu mortel qui me fit perdre une personne qui comptait pour moi, et j'en suis venu à la venger en tuant les gens du même type que ceux qui l'avait tuée.

Je m'arrêtai alors soudainement, le temps d'avaler ce détail sur lui. Alors, c'était ce genre de problèmes qu'il avait ? Dire que certains s'inquiétaient pour leurs contrôles de fin d'année !

-Et moi qui me plaignais de devoir aller faire un tour chez le psy, finis-je par dire.

Je lui donnai une tape sur l'épaule – en dosant ma force, bien sûr, je ne voulais pas l'abîmer – et lui offrit un sourire compatissant.

-On est très rancuniers, tous les deux. Ça nous fait un point commun !

Bon, ce n'était pas forcément le meilleur point commun à avoir quand on voulait se rapprocher de quelqu'un... mais quand même, c'en était un !

Charlotte s'arrêta soudainement un instant, le temps d'enregistrer ce que je venais de dire.

Et moi qui me plaignais de devoir faire un tour chez le psy. finis-t-elle par dire
Je n'allais plus que très peu de fois chez la psy maintenant, elle connaissait mon histoire et elle en avait conclue que je devais essayer de tourner la page malgré l'impact énorme que ces 2 ans (surtout la dernière) ont eue sur moi...

Charlotte me donna une tape dans l'épaule suivi d'un sourire compatissant

-On est très rancunier tout les deux, Ça nous fait un point commun ! dis-t-elle alors. Ce n'était pas le meilleur des points communs mais sa nous rapprochai un minimum, elle pouvait comprendre en partie ce que je ressentais alors.

Je lui répondis alors d'un sourire avant de répondre:
Oui sa nous fait un point commun et je suis sûr qu'ont en a d'autres! il était très probable que nous en avions d'autres, je le pensai et j'espérai que ce n'était pas que les défauts que nous avions en communs.
Et merci...ajouta-je pour la remercier de ce petit sourire exprimant la compassion qu'elle ressentait.

-Oui ça nous fait un point commun et je suis sûr qu'on en a d'autres !

Il voyait les choses comme moi ? Vraiment ?

-Et merci...

Merci ? Pourquoi me disait-il merci ? Je n'avais absolument rien fait, alors pourquoi ? Je le regardai avec un soupçon d'incompréhension dans le regard, avant de remarquer que nous étions presque arrivés à ma ''maison''. Je devais réfléchir à quelque chose pour éviter de rentrer chez moi. Mais quoi ? ...

-J'ai un peu faim, lançai-je alors rapidement pour une excuse, ça te dit d'aller manger quelque chose vite fait ?

Bon, c'était une excuse un peu nulle, il fallait bien l'avouer. Mais je n'avais aucunement envie de me retrouver toute seule chez moi, alors que j'avais l'occasion de rester avec Fonus.