Remboursement (ft. Fonus)

Je sortais enfin de cette école pour rentrer chez moi, j'étais épuisé par cette longue journée de cours malgré le début de semaine, si je suis déjà comme ça, je le serrait tout le reste de la semaine...
Je marchai vers la sortie, tenant mon sac d'une main dans mon dos.
J'étais dans les derniers de ma classe à sortir, ayant prit mon temps. Je vit alors à l'entrée de loin une personne extérieure à l'école, en me concentrant en regardant, je m'aperçu que c'était Charlotte avec ses yeux oranges et ma veste.
En marchant vers elle, je me demandai pourquoi était-elle là: mon école était loin du quartier où nous nous étions rencontré, bon au moins son pensionnat ne la cherchera pas ici. Elle avait ma veste, c'était une raison de finir mais je pense que il y en avait d'autre. Et puis sa m'arrangeai, je voulais la revoir et lui reparler.

C'est une agréable surprise de te voir ici Charlotte. lui dis-je en souriant, Tu vas bien?  Bon ok, c'était une question "bateau" mais bon et puis si sa trouve elle était venue me voir pour un éventuelle problème mais je n’espérai pas que c'était cela.

-C'est une agréable surprise de te voir ici Charlotte. Tu vas bien ?

Je crois que j'étais en train de rougir. Etrange, pour quelqu'un qui a du métal dans le cerveau, non ? Enfin, toujours était-il que j'étais venue pour lui rendre sa veste... je crois.

-Tiens, je voulais te rendre ça.

J'attrapai sa veste que j'avais sur moi et lui tendis, sans trop oser le regarder. Si ça se trouvait, il ne voulait pas me voir ici. Après tout, on ne s'était vus qu'une seule fois IRL, alors qui me disait qu'en fait, il avait vraiment souhaité me revoir ? Peut-être que c'était pour être poli, tout simplement ? Certaines personnes faisaient ça, des fois, donc peut-être que c'était son cas aussi ?

Est-ce que je pouvais me permettre de lui poser la question ?

Charlotte se mis à légèrement rougir, chose que je trouvai assez mignonne mais curieuse vu que je ne voyais aucune raison particulière de rougir de sa part.
-Tiens je voulais te rendre ça. me dis-elle alors en en attrapant ma veste qui était sur elle que je lui avait laisser la dernière fois (et aussi la première) que nous nous étions rencontrés IRL et en me la tendant sans trop osé me regarder.

Je la prit, puis je la mit sur mon épaule ne voulant pas la mettre dans mon sac et ne voulant pas la mettre tout court considérant qu'il ne faisait pas assez froid.
Merci de me l'avoir ramenée. lui dis-je reconnaissant, Je suis content de te revoir, j'avais hâte. ajouta-je en lui souriant.
J'étais curieux de pourquoi elle n'osai pas me regarder, avait-elle peur que je lui reproche quelque chose ou est-ce parce qu'elle rougissait?

Toi aussi tu avais hâte de me revoir pour finir si loin de chez tes amis et de ton pensionnat? lui demanda-je alors curieux.
la curiosité est un défaut mais il est intéressant comme défaut, pouvant même au final être bien même si j'avoue, je suis un peu trop curieux et franc au final.

-Je suis content de te revoir, j'avais hâte.

Bon, cette fois-ci, je n'avais pas à m'en faire pour un éventuel... recrachage de bubble tea, puisque je n'en avais pas.

-Toi aussi tu avais hâte de me revoir pour finir si loin de chez tes amis et de ton pensionnat ?

Eh ben, qu'est-ce que tu crois, exactement ? Que j'ai traversé tout ce chemin pour rien ? Parce que, en fait... attends une minute, c'est idiot, ce que j'ai fait. Parce que maintenant qu'il avait sa veste, je faisais quoi, moi ? Je lui disais ''au revoir'' gentiment ?

-En fait... Tu me dois un bubble tea, expliquai-je faussement en faisant la moue, pas très contente d'apprendre qu'il remarquait quelque chose.

Non mais sérieusement, c'était si évident que ça ?

En fait... Tu me dois un bubble tea m'expliqua Charlotte avec un air contrarié.
Ah oui, c'est a cause de moi techniquement qu'elle s'était mise du thé partout sur elle ce soir là, et pour me demander cela, elle semble beaucoup apprécier cette boisson.

Ah oui, excuse-moi encore pour ce petit accident de la dernière fois. répondis-je. Je voulais bien la rembourser mais le seul problème était que je ne savais pas où en trouver n'en ayant jamais acheté.
On va te le racheter alors, repris-je, emmène moi là où tu veut qu'on le rachète.
J'attendis alors qu'elle commence à partir pour la suivre en marchant a coté d'elle en espérant que au final, là où elle m’emmènera ne sera pas trop loin de la maison...

Dis, c'est combien au faite? lui demanda-je en commençant à regarder ce qu'il me restait comme argent.
Je n'avais pas l'argent que j'avais lors de ma première rencontre avec elle, cet argent ayant été stocké chez moi, car sa sert a rien d'avoir des grosses sommes sur soi pour un lycéen selon moi.

Un peu surprise, je finis tout de même par relever la tête – je n'étais pas venue jusqu'ici pour regarder le sol, après tout – pour lui répondre.

-En fait, il y a des petits cafés un peu partout où on peut en acheter. Je crois que j'en ai vu un pas loin d'ici. Et cette fois-ci, tu n'auras pas à payer, parce que j'ai une super carte abonnée aux bubble.

J'avais presque l'air fière en annonçant ça, bien consciente que ce genre de cartes n'étaient pas données à n'importe qui. Il n'y avait que peu de gens qui trouvait le temps de venir trois fois au moins par semaine, parfois même plusieurs fois par jour !

-Enfin, si ça ne te dérange pas, peut-être que tu avais prévu de rentrer chez toi ?

Ou peut-être même avait-il prévu d'aller voir un ami, ou quelque chose du genre. Enfin, Cha, les gens ont une vie, contrairement à toi, qui globalement reste avec ton bubble... Bon, j'exagérais, bien sûr, mais tout de même !

Charlotte finie par relever la tête, l'air surprise par ce que j'avais dit.
-En fait, il y a des petits cafés un peu partout où on peut en acheter. Je crois que j'en ai vu un pas loin d'ici. Et cette fois-ci, tu n'auras pas à payer, parce que j'ai une super carte abonnée aux bubble. me répondit-elle contente avec un petit air fière.

Je souris en entendant que ce n'était pas loin, cela évitera de m'épuiser plus que je ne le suis déjà et au pire, je prendrai un truc à boire aussi là-bas.
Enfin, si ça ne te dérange pas, peut être que tu avais prévu de rentrer chez toi? repris-elle
Entre rentrer chez moi et sûrement m'endormir de fatigue ou aller à un café avec une amie, il y avait aucune hésitation, passé du temps avec ses amis était largement préférable, quitte à sacrifier quelques heures de repos.

Non, non je n'avais rien d'important de prévu. Et puis rien n'est important quand on peut être avec une amie. lui répondis-je en souriant. Donc, on y va? Je te suis! ajouta-je enthousiaste en me préparant à partir.
J'avais hâte d'aller au café pour déjà se poser tranquillement pour parler avec Charlotte mais aussi me reposer avec une boisson.

-Non, non je n'avais rien d'important de prévu. Et puis rien n'est important quand on peut être avec une amie.

J'attrapai un de mes cheveux en entendant ça – un jour, j'arrêterai avec cette mimique, en pensant aux filles qui avaient les cheveux courts et qui ne pouvait pas faire des boucles avec leurs mèches – un peu gênée. Il s'attachait vite aux personnes, ce petit monsieur. Bon, je ne pouvais absolument rien dire, mais c'était un détail, ça.

-Donc, on y va ? Je te suis !

Je l'observai un court instant avant de réagir à son entrain. Il sortait de cours et avait l'air fatigué. Dure journée, peut-être ? Est-ce que ce n'était pas mieux de le laisser tranquille ? Certes, ça n'avait pas l'air de le déranger plus que ça, mais...

-Tu ne veux pas rentrer chez toi ? Tu m'as l'air fatigué, je peux revenir plus tard, moi.

Je n'avais pas du tout envie d'être venue jusqu'ici simplement pour lui donner sa veste, mais à quoi ça servait d'être avec quelqu'un qui allait s'endormir sur le chemin ?

Charlotte attrapa une de ses mèches et fit comme la dernière fois que l'on s'était vu avec un air gênée
Grâce à cette mimique, je savais au moins quand elle était gênée ou autre me permettant de choisir mes mots ne voulant pas la déranger.
Elle m'observa un bref instant avant de me répondre.
Tu ne veux pas rentrer chez toi? Tu m'as l'air fatigué, je peux revenir plus tard, moi. Elle avait remarqué que j'était fatigué, et elle ne le voulait sûrement pas que je me force à rester avec elle alors que j'étais fatigué et que je pouvais rentrer me reposer.

Oui je suis fatigué, mais ne t'inquiète pas,je tiendrai le coup et je me prendrai à boire au café et sa ira. lui répondis-je avec un sourire rassurant en tentant de la rassurer un minimum espérant qu'elle ne pense pas que je me force pour elle. J'arrive encore et je tiendrai encore le coup jusqu'à ce que je rentre chez moi.

Il voulait se prendre un café ? Mais, il y avait un problème, dans ces cas-là. Dans les petits salons de thé où j'achetais mes bubble tea, ils ne vendaient pas de café. Je lui dirai bien de changer notre destination et de nous rendre à un petit café, mais j'étais certaine qu'il allait dire un truc du genre ''noooon, t'inquiète pas, c'est pas grave !'' avec un sourire charmeur pour soi-disant ne pas me déranger. Que pouvais-je faire alors ?

-Les cafés, précisai-je en haussant finalement les épaule, ayant trouvé une solution des plus ingénieuses, c'est meilleur sans sucre et sans lait.

Je me dirigeai alors en direction d'un magasin, oui, mais pas d'un stand de bubble, mais plutôt d'un petit café. De toute façon, le bubble était juste une excuse pour ne pas repartir chez moi, alors un café aussi pour moi allait parfaitement marcher. En plus, ça me permettrait de connaître quelque chose à propos des goûts de Fonus as Florian, alors tout le monde y gagnait, non ?

Nous arrivâmes finalement à un petit café situé non loin de l'école où étudiaient les survivants de SAO. D'ailleurs, est-ce que je pouvais me permettre de me renseigner auprès de lui à propos de cette histoire, ou ce serait déplacé ?

-Tadah !

Bon, maintenant que nous étions ici, il ne pouvait pas me dire ''mais noooon, je ne veux pas te dérangeeer !'' avec son sourire charmeur... même s'il pouvait quand même faire un sourire, je ne lui en voudrais pas.

Les cafés, précisa alors Charlotte en haussant les épaules, c'est meilleur sans sucre et sans lait. Sur le coup, je ne compris pas trop pourquoi elle venait de dire sa mais après cela, elle avança et je la suivi alors sans trop me poser de questions.

Tadah ! fit-elle alors lorsque nous arrivâmes à un petit café qui au final, ne se trouvais pas très loin de l'école des survivants mais auquel pourtant je n'étais jamais allé.
Nous nous installâmes à une table sur la terrasse où par galanterie je recula la chaise pour Charlotte, le temps étant clément pour une fin d'après-midi et le soleil n'étant pas encore couché.
Le serveur arriva pour demander ce que nous voulions boire, j'attendis que Charlotte demande ce qu'elle voulait avant de demander de mon coté
Un café sans sucre et un diabolo grenadine s'il vous plaît. dis-je. Le café me permettrai de me remettre en forme mais aimant les boissons froides, j'en voulais une.

Je pensa alors au fait qu'elle ne m'avait pas poser de questions sur SAO alors que j'étais à l'école des survivants, peut être n'osait t-elle pas ou ce n'étais pas venu comme idée.
Si tu as des questions par rapport au fait que je soit à l'école des survivants donc que j'ai vécu deux ans enfermé dans SAO, pose-les si tu veutdis-je avec un sourire pour faire de la conversation en même temps.
Aller-elle le faire ou non? Je ne serais pas gêné de raconter tout ce que s'est passé.

Le serveur arriva peu de temps après notre arrivée, prenant notre commande.

-Un café sans sucre et un diabolo grenadine s'il vous plaît.

Ce fut à ce moment-là que je réalisai que, ici, je n'avais pas de carte gratuite abonnée, étant donné que je ne venais jamais dans ce petit café et que tout le monde ne faisait pas ça.

-Moi je prendrai rien, dis-je alors en me sentant un peu déconcertée, merci.

Bon, Fonus allait sans doute me regarder bizarrement, mais je n'allais pas commander tout plein de choses alors que je n'avais pas de quoi payer, et je refusais formellement de le laisser à nouveau donner de son argent.

-Si tu as des questions par rapport au fait que je sois à l'école des survivants donc que j'ai vécu deux ans enfermé dans SAO, pose-les si tu veux.

Alors, il lisait dans les pensées ? Non, c'était impossible, ne dis pas n'importe quoi, Cha !

-En fait, je sais pas trop... ça le fait pas vraiment de parler de ça, si ?

C'était une vraie question, je ne savais pas du tout si c'était approprié ou non. D'habitude, je faisais comme il me plaisait, niveau discussion, mais je n'avais aucune envie d le vexer ou je ne savais trop quoi d'autres.

-Parce que bon, je voudrais pas partir sur un sujet tabou et que tu veuilles plus me parler après. C'est vrai quoi, comment je ferais pour fangirliser, après ?

Charlotte ne prenait rien me surprenant mais vu sa réaction de la dernière fois quand je lui avait payé à manger, je ne pense pas qu'elle voudrait encore que je lui paye quelque chose. je lui passerai mon diabolo alors.

-En fait, je sais pas trop... ça le fait pas vraiment de parler de ça, si?
Je m'en doutai, elle n'osai pas me poser la question là-dessus pensant que ce sujet me gênerai ou me dérangerait.

Parce que bon, je voudrais pas partir sur un sujet tabou et que tu veuilles plus me parler après. c'est vrai quoi, comment je ferais pour fangirliser, après? fangirliser? sa phrase insinuerai-elle qu'elle fangirlisai sur moi? Cette remarque me bloqua un peu sur le coup ne sachant pas quoi lui répondre de vive voix.

On peut en parler, sa ne me dérange pas ne t'inquiète pas dis-je d'un sourire sincère, Mais qu'entend-tu par "fangirliser"? lui demanda-je intrigué. Sa réponse me débloquera un peu par rapport à cela, me permettant peut être de savoir précisément ce qu'elle pensait de moi si elle fangirlisai...

-On peut en parler, sa ne me dérange pas ne t'inquiète pas, dit-il d'un sourire sincère, mais qu'entend-tu par "fangirliser"? 

Mon pauvre visage devint aussi rose que le diabolo qu'avait commandé Fonus.

-J'ai dit ça ? Tu as du mal entendre.

Et alors, je ne lui demandai pas la permission pour boire un peu dans sa boisson. Peut-être que ça rafraîchirait, parce qu'il faisait plus chaud qu'il y avait deux minutes, non ?

-Mais on peut parler de SAO, finalement, hein !

Oui, vas-y, parle d'autre chose, et oublie tout ça ! Peut-être que parler de son passé allait lui sortir cette remarque que j'avais sortie – qui était sortie toute seule – comme ça ? Espérons, espérons !

j'ai dit ça? Tu as dû mal entendre. me répondis alors Charlotte le visage aussi rouge que mon diabolo ce qui montrait sa gêne lorsque je releva sa remarque sur ce qu'elle avait dit précédemment.
Elle se mit à boire un peu dans mon diabolo sûrement à cause de sa gêne qui comme moi la dernière fois avec Elza me donna chaud d'un coup.

Mais on peut parler de SAO, finalement, hein! ajouta-elle espérant sûrement de changer de sujet.
En réfléchissant, si je continuai à revenir sur le sujet précédent, elle serra encore plus gênée et peut être qu'elle ne dira plus rien trop gênée pour dire quoi que ce soit installant un froid dans la conversation qui finira par me gêné aussi.

Je joua le jeu en commençant à parler de SAO, de mon histoire dessus.
Ok, alors pour commencer, je vais te raconter mes deux ans lorsque je fut enfermé dans SAO. dis-je calmement
Je commença ensuite alors à raconter mon histoire depuis le début de SAO lorsque je commença à jouer avec Alicia faisant à Charlotte une présentation rapide d'Alicia lui disant que c'était mon amie depuis tout petit et que suite à des problèmes familiaux de mon coté, je partit m'installer avec elle et ses parents au Japon. je raconta que ma vie sur SAO était tranquille, vivant tranquille en faisant tout mon possible pour protéger mon amie d'enfance jusqu'à même avec son accord me marier avec dans le jeu pour toujours être là. Mais le jour où elle mourut sous mes yeux un an et demi après le début de cet enfer à cause des PK, je devint alors joueur appeler par les gens, le "tueur de PK" tuant tout les joueurs rouge que je rencontrai par vengeance si il n'avait pas de raison légitime d'avoir tué. Dis-je avec un peu d'émotion dans ma voix qui restait tout de même assez calme.
Je raconta ensuite mes journées passées à être traqué pour être arrêter ou tuer tout en traquant de mon coté, passant par mon épisode avec le dénommé "Faucheur" qui failli me tuer.

Je finis mon récit en soufflant, content d'avoir finit mon histoire qui fut moins dure à raconter comme la première fois que je l'avais fait mais quand même avec un peu d'émotion sans avoir de larme ou de signe au visage, on l'entendait juste avec ma voix au milieu en buvant une gorgée de diabolo pour me rafraîchir.
Excuse-moi, pour ma voix dis-je à Charlotte après avoir bu, J'ai manqué d'un peu de sang-froid. Mon histoire devrait répondre à sa question étant pourquoi j'était à l'école des survivants mais elle se posera sûrement d'autres questions...

Je posai le diabolo, réalisant que ce n'était pas le mien.

-Ok, alors pour commencer, je vais te raconter mes deux ans lorsque je fut enfermé dans SAO. 

Bon, au moins il avait accepté ma demande implicite de changement de sujet. Il me raconta alors son histoire, sur SAO. Alors, c'était un tueur de PK ? Un genre de justicier, en fait ? J'avais évidement entendu parler de cette histoire, de ces gens qui tuaient d'autres personnes, pour le plaisir ou parce qu'ils pensaient que l'affaire SAO n'était pas vraie.

Ah, il semblait un peu dérouté en racontant tout ça, je me sentais un peu coupable de ne pas me sentir empathique. Qu'est-ce qu'on disait à une personne qui avait perdu quelqu'un, qui avait tué des gens, et qui était dans une école de ''survivants'' ?

-Hm...

Je ne pouvais pas m'enfuir dans son diabolo, puisque Fonus l'avait repris. Pourquoi je l'avais posé, celui-là, aussi ? Bon, une plaisanterie ne passerait pas, si ? Non, mais je ne savais absolument pas quoi lui répondre, moi, maintenant !

-Pas très cool tout ça.

Charlotte m'écouta attentivement remarquant mon intonation de voix qui avait changée un moment.
Pas très cool tout ça. dit-elle alors? Elle semblait ne pas savoir quoi dire risquant peut être que je le prenne mal ou autre.

J'avança le verre de diabolo pour lui laisser le dernier quart avant de reprendre la parole.
Un peu déroutant pas vrai? dis-je en tentant de sourire, Mais ne t'inquiète pas, j'essaye de ne pas trop y penser et il faut bien vivre avec même si c'est dur parfois de vivre avec les parents de celle qu'on n'a pu protéger alors qu'ils sont super gentils avec toi... ajouta-je en commençant à boire mon café pour cacher le fait que j'affichai une expression un peu triste.

Parle moi de toi? Pourquoi tu est en pensionnat si ce n'est pas trop indiscret? repris-je en tentant de changer de sujet de conversation la regardant l'air curieux.
cette question n'était pas qu'une excuse, en y pensant, je ne savai rien de Charlotte a part son accident qui lui valu l'installation de partie mécanique dans son corps.

-Parle moi de toi ? Pourquoi tu es en pensionnat si ce n'est pas trop indiscret ?

N'était-ce pas évident ? Généralement, les enfants turbulents sont envoyés en pensionnat, surtout dans un pensionnat comme celui-là ! Bon, Fonus ne pouvait pas savoir comment était mon pensionnat, parce que même si je fuguais souvent – car oui, il y avait des fois où j'y restais parce que mon ''tuteur'' me le demandait gentiment – ça n'était pas une explication valable. C'est vrai, quoi ! certains élèves fuguent parfois, mais pour des raisons qui, selon moi, n'en valent pas la peine.

-Je suis une enfant turbulente ? essayai-je pour échapper à la question.

Oh, et puis tant pis. Il m'avait raconté toute son histoire, donc pourquoi moi je me cacherai ? De toute façon, après l'histoire de la table, il ne pouvait pas être effrayé... si ?

-Bon... tu es déjà au courant du camion, alors voilà. En fait, mes parents avaient remarqué après mon accident que j'avais changé, tu me diras ''normal, elle fonctionne au métal'', alors ils quand ils ont commencé à réaliser que je devenais facilement irritable, comme pour l'épisode de la chaise, bah ils savaient pas quoi faire pour me calmer, alors ils m'ont envoyé dans un pensionnat loiiiin pour plus me voir. Bon, mes amis, ceux chez qui je vis, me disent que je trompe, mais c'est comme ça que je vois les choses. Quel genre de parents enverraient leur enfant unique aussi loin d'eux, dans une prison plus qu'une école ?

Je repensai à ce qu'il avait dit à propos de vivre chez d'autres parents.

-Pour ce qui est des parents de ta copine morte, je pense qu'ils sont contents que tu t'en sois sortie, parce que tu as ramené le souvenir, ou quelque chose comme ça, de leur fille, tu crois pas ?

Je suis une enfant turbulante? dit-elle alors n'osant peut être pas raconter son histoire.
Cependant elle repris la parole quelques secondes après s'étant finalement décidée à raconter son histoire.

Elle me raconta donc que suite à son accident avec le camion, et à l'installation de parties métallique dans son corps, ses parents remarquèrent qu'elle avait changée. Bon comme l'avait dit Charlotte elle-même, c'était normal, on ne ressort pas indemne d'un grave accident comme celui qu'elle a eue comme on ne ressort pas indemne de deux années dans un jeu où on vu des gens mourir et où on a ôter des vies...
Charlotte devînt donc facilement irritable et ses parents décidèrent de l'envoyer dans une autre partie du loin de celle où ils sont Japon "Pour qu'ils ne la revoit plus" disait-elle. Elle ajouta aussi que ses amis chez lesquels elle vit, disent que ce n'est pas leur raison et qu'elle avait entre autres tort de penser cela.
Elle finit alors avec Quels genre de parents enverraient leur enfant unique aussi loin d'eux, dans une prison plus qu'une école?

Je lui répondit: Je pense que tes parents t'ont envoyé ici dans l'espoir de retrouver la Charlotte d'avant l'accident ce qui malheureusement pour eux est très peu probable. Après , ce n'est que mon avis. Je ne savait pas comment allez-elle le prendre, mal en pensant peut être que je lui faisais la morale ou pas, je verrai bien.

-Pour ce qui est des parents de ta copine morte, je pense qu'ils sont contents que tu t'en sois sortie, parce que tu as ramené le souvenir, ou quelque chose comme ça, de leur fille, tu crois pas ? dit-elle ensuite faisant référence à ce que j'avais dit par rapport au fait que je vivais chez les parents d'Alicia.
je ne sais pas trop. dis-je perplexe, Sa aurait été mieux si je serai revenu avec elle plutôt. Mais après beaucoup de gens disent que je ne devrai pas dire ça mais je pense parfois que il aurait été mieux que sa soit elle qui revienne et non moi.
Je me dit qu'en faite, ils m'en veule peut être comme d'autres m'en ont voulu. ajouta-je en remettant ma tasse de café près de ma bouche pour encore une fois cacher mon expression qui n'étais pas joyeuse.
Elle va sûrement me faire la morale pour ce que je venais de dire mais bon c'est ce que je pensai.

Ils voulaient retrouver leur fille d'avant l'accident ? S'ils voulaient vraiment la retrouver, pourquoi se comportaient-ils différemment, depuis ce jour-là ? Comme si elle avait changé, alors que non. Et puis bon, leur ''fille d'avant'' avait quelque chose en plus, après s'être mangé un camion. Est-ce que j'étais vraiment la seule à l'avoir compris et accepté ?

-Ça aurait été mieux si je serai revenu avec elle plutôt, reprit-il en reparlant de son amie. Mais après beaucoup de gens disent que je ne devrais pas dire ça mais je pense parfois que il aurait été mieux que ce soit elle qui revienne et non moi. Je me dit qu'en faite, ils m'en veule peut être comme d'autres m'en ont voulu.

-S'il t'en veulent, c'est des connards.

Je m'interrompis immédiatement, habituée à être réprimandée suite à des injures sorties comme ça. Mais enfin, Cha, il n'y a que Fonus ici, personne n'allait te dire ''ne sois pas grossière, et pas de chat à table !'' Bon, je n'avais pas non plus mon chat, mais ça allait souvent avec.

-C'est vrai, quoi. Tu peux pas en vouloir à quelqu'un d'avoir survécu à un enfer. Je pense que si tu avais pu faire quelque chose pour elle, tu l'aurais fait. Le destin en a voulu autrement, c'est tout. Bon, bien sûr, c'est normal, je crois, que tu t'en veuilles, mais tu es le seul à pouvoir le faire.

Certes, c'était un peu facile de penser ainsi, mais j'étais persuadée que rien n'arrivait par hasard. Comme si trois vieilles madames décidaient de ce qui allait nous arriver.

-En plus, si ça se trouve, elle aurait complètement changé en ressortant des deux ans de SAO, et serait devenue horrible, genre comme moi ! Tu imagines le drame ?

-S'il t'en veulent, c'est des connards. dit-elle d'un coup. Je ne répondis rien, étant une réaction spontanée de sa part et puis on pense ce que l'on veut, je n'allais pas lui en vouloir pour ça et puis ses paroles étaient basées sur ce que je me disait, chose qui ne sont donc pas forcément vrai.
Elle s'interrompis soudain bizarrement peut être étais-ce un réflexe dû à ses paroles? Aussi je ne pense pas qu'a son pensionnat, les gens soient d'accord pour que les enfants là-bas disent des vulgarités.

-C'est vrai, quoi. Tu peux pas en vouloir à quelqu'un d'avoir survécu à un enfer. Je pense que si tu avais pu faire quelque chose pour elle, tu l'aurais fait. Le destin en a voulu autrement, c'est tout. Bon, bien sûr, c'est normal, je crois, que tu t'en veuilles, mais tu es le seul à pouvoir le faire. poursuivit-elle. Les gens à l'école des survivants étaient bien la preuve que l'on pouvait en vouloir à une personne pour avoir survécu à "l'enfer" ne reprochant d'avoir tué des gens qui les auraient peut être tuer mais on n'y peut rien.
Elle croyait au destin? Comme moi en faite, donc elle se disait que rien n'arrive par hasard et que nous avons une destinée pré-écrite? Intéressant comme point commun, sa ferrai aussi un très bon sujet de conversation à avoir avec elle un jour.

-En plus, si ça se trouve, elle aurait complètement changé en ressortant des deux ans de SAO, et serait devenue horrible, genre comme moi ! Tu imagines le drame ? ajouta-elle.
Elle se trouvait horrible? Si elle l'étais vraiment, en tout cas , je ne le voyais pas, je l'a trouve gentille et sympa moi. Après je ne la connais pas encore bien mais sur ce que je connais d'elle, je la trouve sympa.
Tu n'est pas horrible. répondis-je, Il y a toujours pire que soit et je ne pense pas que si elle avait survécu, elle serait devenue horrible... Peut être ressentirai-elle la même chose que moi en fait.
je connaissais trop bien Alicia pour me faire une idée de ce qu'elle aurait fait si elle avait survécu et pas moi que je serait mort sous ses yeux. Elle s'en voudrait de ne pas avoir pu me protéger comme je m'en veut aujourd'hui et déprimerai sûrement tout les jours, se cloîtrant même dans sa chambre.

Mais tout ça est du passé. Nous devrions pensé à comment avancer dans la vie. dis-je en tentant de relativiser une nouvelle fois
Même si pour moi avancer dans la vie serait d'abord me repentir sur ALO en retournant là où elle est morte ce qui serrait déjà une grande étape...

Alors, pour lui, je n'étais pas horrible ? C'était une sorte de petite plaisanterie, au départ, genre une autodérision gratuite, mais j'étais quand même contente qu'il dise ça de moi, même si je disais toujours qu'il valait mieux être horrible que normale.

-Mais tout ça est du passé. Nous devrions penser à comment avancer dans la vie.

-Pour avancer dans la vie, il faut boire des bubble tea.

Invention de proverbe par Charlotte West. Un jour, peut-être, j'apprendrai à répondre de façon empathique, avec des ''oui, je comprends, je t'aiderai à faire tes premiers pas dans une nouvelle vie !'' mais j'étais certaine qu'avancer avec le sourire était toujours mieux qu'avancer en étant trop sérieux.

-En parlant de bubble tea... j'ai pas fait exprès de le finir.

Je jetai un regard innocent vers le verre vide qui contenait autrefois un diabolo grenadine.

Pour avancer dans la vie, il faut boire du bubble tea. répondis Charlotte.
j'eu un sourire amusé en entendant son "proverbe", sa montrait combien elle aimai cette boisson que je goûterai un jour n'y ayant jamais goûter jusqu'à maintenant.
Elle fini le verre de diabolo d'une traite tandis que je finissais mon café en même temps posant la tasse a coté du verre vide au milieu de la table.

En parlant de bubble tea... j'ai pas fait exprès de le finir. dit-elle alors en jetant un regard innocent sur le verre de diabolo qu'elle venait de boire.
Je me mit alors à rire non pas par moquerie mais j'était amusé de par ce qu'elle venait de dire alors qu'elle venait de le boire juste avant.
Ne t'inquiète pas, je t'avais laissé ce qu'il restais. lui répondis-je en souriant.

Le serveur arriva en reprenant le verre et la tasse et me donnant l'addition que je paya, je regarda alors Charlotte:
On fait quoi maintenant? lui demanda-je vu qu'on n'avait plus rien à faire ici à part parler encore un peu même si il y avait de meilleurs lieux pour cela.

Nooooooon ! Il avait encore payé, moi qui voulais m'enfuir avant !

-On fait quoi maintenant ?

On va chez moi ? Non, ça se pose pas, ce genre de question. Mais je n'avais que ça qui me venait en tête, et j'étais sans doute en train d'en rougir – pour changer !

-Je sais pas, j'étais venue que pour la veste, au départ.

''Au départ'', l'expression qui voulait tout dire ! Tu as fini de te trahir, maintenant ?

-Enfin, je voulais te voir aussi, mais... enfin... tu m'as comprise, quoi !

Oh, et puis tant pis, de toute façon, au point où j'en étais, c'était bien trop tard pour se rattraper !